Mathilda May

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Mathilda May Mathilda May Chaque matin, sur Europe 1, Philippe Aubert encense Mathilda May. Une nuit, c'est le cauchemar : il la voit en blonde !! "Mais qu'est-ce que j'apprends, Mathilda ? Quel crime avez-vous osé commettre ? Vous auriez posé en blonde. C'est trop ! Mathilda, je veux bien qu'on s'amuse. Vous jouez à la pulpeuse, ce qui vous va si bien. Je vous imagine, essayant, ces bustiers de cuir, ces bas résille si finement attachés, testant ce regard velouté qui voudrait tant séduire... un boîtier d'appareil photo. Et puis, l'idée vous vient : Pourquoi pas blonde ? Une perruque et le tour est joué, c'est dans la boîte. Franchement, est-ce bien raisonnable ? Des blondes, nous en avons déjà en magasin et des pas moches, Mathilda. La blondeur se porte pâle, elle est toute finesse, délicatesse, elle est transparence. La blondeur est minceur, elle a suivi les recettes de régime. Elle frôle l'anorexie, la blondeur a des veines bleutées qui battent aux poignets. Mais vous, Mathilda, vous êtes brune, au plus profond de vous.
Mathilda May Mathilda May Vos yeux, que nous avons eu la joie de contempler sans écran, c'est un regard de brune. Vous avez des épaules de brune et la pudeur m'oblige à m'arrêter là. Bon d'accord, c'était pour rire. Mais ne riez pas de nous. Mathilda, vous êtes notre dernière vamp, ou peut-être la première. Vous êtes la brunitude qui évoque le Sud, celui de l'Amérique, l'Argentine peut-être, vous êtes une terre de feu. Là-bas, les blondes platines sont rares. Ou décolorées. Mathilda, la rondeur se porte brune, vous n'y pouvez rien et vous portez la votre plutôt joliment. Celui qui a dessiné vos sourcils est un génie, l'avez-vous assez remercié ?
Alanguie sur des draps de soie, regardant l'objectif comme si c'était un homme, vous êtes la séduction à l'état pur. Avec une perruque blonde, vous seriez travestie et ce serait dommage. Je sais, votre vie est dissimulation, vous n'êtes pas vos rôles au cinéma, vous n'êtes pas une bouche qui pose pour les magazines. Mais vous êtes une femme brune, celle qui bouge son corps sur des rythmes africains, qui voudrait chanter comme à Cuba, aux Antilles, à la Jamaïque, qui voudrait être noire. Les Noires sont généralement brunes. Mathilda, ainsi que vous l'aviez sans doute remarqué, lorsque vous souriez devant moi, et pas simplement pour le plaisir de me voir, hélas, vos yeux de louve sont la profondeur d'une forêt équatoriale.
Mathilda May Mathilda May Les tam-tams font ressaillir vos prunelles, il manque un synthé, une guitare, et nous serions branchés sur la FM. Mathilda, je suis jaloux du photographe. Comment obtient-il de vous ce regard de désir, parvient-il à vous convaincre de vous habiller d'un rien, de poser vos cheveux (bruns) sur un oreiller qui crèverait le plafond des enchères à Drouot ? D'accord, c'est pour vous retrouver un peu plus tard sur des pages glacées que vous faites fondre, dans un magazine que les hommes feront semblant de feuilleter en murmurant, hypocrites "Elle est pas moche, la petite ". Mais vous méritez mieux que ça, Mathilda. Chantez, dansez, jouez maintenant, envoûtez-nous de votre parfum profond, celui de l'Afrique. Vous aimez vous habiller de noir qui vous va si bien, de rouge qui laisse éclater la puissance de votre bouche. Provoquez-nous, et, s'il-vous-plaît, laissez cette odieuse perruque blonde chez l'accessoiriste. Mathilda, nous vous aimons parce que vous êtes une vraie brune ".



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Cette page a été créée et est mise à jour par : Benoit LANGRAND / benoit.langrand@ecbatane.com
Date de création : le 9 novembre 1996 ©(1996,2000) Benoit Langrand
Mise à jour : le 17 décembre 2000